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Le communisme dans l'oeuvre de Malraux Faget, Gilles Georges

Abstract

L’impression d'être en présence d'une oeuvre à tendance communiste, se dégage à la première lecture des romans révolutionnaires d'André Malraux. II n'est pas cependant possible sans une tentative d'analyse plus approfondie de juger dans quelle mesure cette idée est exacte et dans quelle mesure ces romans appartiennent à la pensée marxiste. Une connaissance si sommaire soit-elle des principes de base du communisme est indispensable pour évaluer la valeur ou le contenu de l'idéologie marxiste dans cette oeuvre romanesque et établir des points de comparaisons utiles. Le marxisme ayant changé d'interprétation suivant qu'il était soumis à I'influence de Lénine, de Trotsky ou de Staline, ce dernier imposant son point de vue pendant un quart de siècle, seules devront être retenues les grandes lignes sur lesquelles un accord théorique a pu se faire. L’aspect non marxiste de l'oeuvre soit être souligné et mis en evidence. Les témoignages des critiques : Gaétan Picon, Boisdeffre, Mounier et Léon Trotsky, etc...sont de toute première importance. Une étude de chaque roman permettra néanmoins de mieux dégager l’attitude politique des héros et de porter un jugement plus précis sur le communisme dans cette oeuvre. Il ressort de cette étude que les héros de Malraux ne sont pas strictement dans la ligne d'action du parti. Incapable d'appliquer la dialectique,ils ne croient ni au sens de l1histoire ni en la valeur de la lutte qu'ils mènent avec le prolétariat contre la société capitaliste. En troisième lieu, on constate le soubassement, la base marxiste, sur laquelle se construit l'action des romans : Les Conquérants, La Condition Humaine, Le Temps du Mépris. Il est également possible de se persuader que les héros agissent dans l'ensemble en bons communistes même s'ils ne présentent pas une orthodoxie parfaite. La date à laquelle ces romans ont été écrits et celle des événements où se situe l'action, représentant la période de transition de la doctrine, il est donc difficile d'affirmer qu'ils ne sont pas marxistes. Si l'auteur fait preuve d'une bonne connaissance de la tactique et des méthodes communistes, s'il fait toute commune avec eux, il est impossible de ne pas déceler un changement d'attitude que marque nettement son roman "L'Espoir" avec la guerre d'Espagne. Il a appris que la Russie soviétique n'était pas l'incarnation de son rêve, que les communistes n'avaient pas créé la fraternité humaine qu'il recherchait. C'est en consacrant plus d'attention à l'étude des differénts aspects de l'évolution du communisme en Russie, dans un sens qui ne correspond pas aux aspirations de Malraux, que l'on peut sentir qu'il s'en détache. En conclusion, la position présente d'André Malraux dont l'analyse est fournie par ses déclarations dans l'”Adresse aux Intellectuels" de 1948, montre qu'il n'a pas changé. Il ne renie rien de son passé, de son action, de sa lutte. Son espoir a été trahi et il est devenu l'ennemi implacable de ceux qui se réclament être les héritiers des généraux en veste de cuir, compagnons de lutte de Vladimir Lénine.

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